Localtis – 09/10/2020 – Thomas Beurey
En raison de la crise, l’épargne dont les départements disposent pour financer leurs investissements devrait reculer de 41% en 2020, estiment l’Assemblée des départements de France et la Banque postale collectivités locales, dans une étude. En cause : de mauvaises rentrées de recettes (-1,6%) et une croissance plus forte des dépenses (+ 2,5%).
La crise du Covid-19 entraîne un retournement brutal de la situation financière des départements. Le révélateur de cet affaiblissement de leur budget : leur niveau d’épargne nette, c’est-à-dire leur autofinancement disponible pour financer les investissements. À 3,4 milliards d’euros, ce dernier chuterait de 41% cette année par rapport à 2019, selon une étude réalisée conjointement par l’Assemblée des départements de France (ADF) et la Banque postale collectivités locales. Cela représenterait une réduction de 2,4 milliards d’euros de l’épargne nette des départements. « Historique », un tel plongeon survient après une année 2019, qui au contraire, avait conforté la santé financière des départements : en hausse de plus de 20%, l’épargne nette des départements avait atteint 5,8 milliards d’euros.
En s’élevant à 6,7 milliards d’euros en 2020, l’épargne brute des départements – qui prend en compte le remboursement en capital de la dette – retrouverait « un niveau proche de 2015 ». Cette année-là, les finances départementales se trouvaient dans le rouge du fait du recul des dotations de l’État, pour la deuxième année consécutive.